Tuesday, April 6, 2010

Confession d'une Manifesta




En tant qu’étudiante au baccalauréat en communication à l’Université de Montréal, et aspirante-journaliste, il était de mon devoir d’assister à la manifestation qui avait lieu aujourd’hui par les étudiants de l’université. C’était donc un baptême de manifeste pour moi. Tout d’abord, juste pour vous aviser que je n’ai pas le type manifestation. Premièrement, j’étais curieuse. Curieuse, car j’avais la chance d’y aller et je me suis dit pourquoi pas. Nous avions même des pancartes, de la musique, un ensemble de corps policier et des (vrais) journalistes.

Deuxièmement, je me suis dit que je devais y allais, car cette grève m’épuise au plus au point. Hier, encore une fois, les chargés de cours ont voté contre l’offre que l’Université leur avait déposée. Nous, étudiants, sommes donc privés de cours, et ainsi pris en otage par les deux partis.

Arrivée à Jean Brillant, où les autobus nous ont laissés, j’ai cru voir que quelques chargés de cours manifestaient eux aussi. Surprises et encore une fois curieuses, mes amies communicologues et moi-même sommes allées les interroger.

D’après eux, l’argent importe peu. Ce qu’ils veulent, c’est d’avoir des meilleures conditions de travail et surtout moins d’étudiants dans leurs classes. Ce qui m’a étonnée beaucoup c’est que parmi ces chargés de cours, il y en avait un qui m’enseigne (enseignait serait le mot juste, vu que je n’ai pas cours depuis 6 semaines) et étrangement, nous sommes moins que 30 dans son cours. Nous sommes loin de ces classes surchargées, bondées, entassées qu’ils prétendent. Généralement, lorsqu’il y a plus de 50 étudiants dans un cours, il n’y a pas qu’un chargé de cours, mais bien plusieurs avec parfois des auxiliaires aux corrections.

À l’instant , le syndicat des chargés de cours est (ENCORE) en négociations avec l’Université de Montréal. Rappelons que la date limite fixée par l’Université était hier, et que les chargés de cours pourraient compromettre notre session.

Moi qui ne voulais pas aller à l’UQAM à cause des grèves récurrentes, je me suis mise un doigt dans l’œil.

Conclusion : manifester est noble, que lorsque l’on s’appelle Yves Saint-Laurent si non, elle nous fait prendre royalement son temps.

1 comment:

  1. je préfères de loin les sacs assortis de fraises digitalisées aux banales pancartes de carton inutiles!

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